Le Seder de Pessah ou comment vivre sa liberté

  1. “Le Seder de Pessah” qu’est-ce que cela signifie ?

Si la fête de Pessah avait un cœur ce serait le Seder de Pessah. Le mot ‘’Seder’’ signifie ‘’Ordre’’ cela pour mettre en évidence le fait que cela correspond à une cérémonie structurée suivant un ordre bien précis. Nos sages, d’inspiration divine on définit cette cérémonie chargée d’interprétations profondes et de sens cachés.

Cette cérémonie se déroule la nuit de Pessah le 14 Nissan. Une foultitude de détails et de règles qu’il faut suivre de manière très scrupuleuses ponctuent cette soirée très spéciale. Rien n’y est superflu et laissé au hasard. Cette nuit nous fait revivre avec notre esprit, nos émotions et nos sens la libération que nos ancêtres ont vécu il y a près de 3000 et ce année après année, la sortie d’Egypte, leur affranchissement d’un statut d’esclave qu’ils avaient depuis 210 ans et l’accession à la liberté véritable.

  1. Rentrons dans le vif du sujet quant aux étapes du Seder de Pessah

La cérémonie du Seder de Pessah se déroule en 15 étapes, un bien précis identifie chacune d’elles. Les chansons et les poèmes sont très nombreux ce soir et l’un d’eux est la liste de ces étapes pour nous rappeler d’elles tout au long de la soirée. L’ordre de ces étapes est important, et en voici la liste :

Qadech, Our’hatz, Carpas, Ya’hatz, Maguid, Ro’htza, Motsi, Matsa, Marore, Qore’h, Choul’han Ore’h, Tsafoune, Bare’h, Allele, Nirtsa.

  1. Le Seder et ses Mitsvoths (commandements)

Les 2 commandements les plus importants de cette soirée, ceux instaurés par la Torah, consistent à manger du pain azyme (matsa) et raconter comment nous avons été libérés d’Egypte. D’autres mitsvoth ont été mis en place par nos sages comme le fait de boire 4 verres de vin, manger du Maror et enfin chanter le Allele.

  1. Inédit cette soirée, les enfants sont obligés de respecter ces Mitsvoth

Très tôt (5 ou 6 ans), nous mettons à contributions nos enfants en les incitant à respecter les Mitsvoths du Seder de Pessah. Les lois ordonnées par les sages peuvent être adaptées à leur âge.

Les enfants doivent rester réveillé jusqu’à la fin du repas ou du moins le plus possible. La façon de manger de ce soir est très différente de celle des autres soirs. C’est pourquoi nos sages de mémoire bénies ont pensé à tout en instaurant un ordre différent et inhabituel.

Le père à l’obligation de raconter à ses garçons ou s’il n’en a pas à son épouse, l’histoire de la libération du peuple juif de l’esclavage d’Egypte. L’un des passages de la Hagada décrit 4 profils d’enfants et certains parents mettent leurs enfants au lit dès que ce passage est terminé mais c’est une erreur. Les enfants doivent faire une sieste l’après-midi pour qu’ils puissent tenir pendant toute la cérémonie, pendant toute la durée du Seder de Pessah.

  1. Le Kidouch du Seder de Pessah

Il est d’usage que celui qui conduit le Seder soit celui qui récite le Kidouch, en général c’est le chef de famille, les autres participants accomplissent cette mitsvah en écoutant le Kidouch. D’autres famille ont l’habitude que ce soit chaque membre de la famille qui récite le Kidouch.

Dans tous les cas tous doivent tenir leur verre pendant la récitation de la bénédiction.

  1. Pendant la récitation du Kidouch

2 Mitsvoth doivent être accomplie pendant la récitation du Kidouch :

– Se rendre quitte de la  Mitsvah du Kidouch.

– Accomplir la Mitsvah de boire le premier verre de vin.

Ne pas oublier pendant la récitation ou l’écoute de la braha de Chehe’hiyanou de se rendre quitte de la fête ainsi que de toutes les Mitsvoths du Seder de Pessah.

  1. Pendant la récitation de la Agadah

L’histoire de la sortie d’Egypte est un événement tellement important qu’il nous faut nous en souvenir, c’est une loi au même titre que manger cacher. Cette obligation de souvenir est liée à 3 événements majeurs de cette épisode de notre histoire :

– La méchanceté de peuple Egyptien qui nous a asservi nous faisant subir d’atroces souffrances et humiliations tout au long de notre longue servitude.

– Le châtiment qu’à fait subir Ashem aux égyptiens au travers des 10 plaies en leur rendant mesure pour mesure chacune des souffrances endurées par le peuple juif.

– Le sentiment de profonde gratitude que nous devons ressentir envers Ashem pour tous les bienfaits qu’il a prodigué au peuple juif en les affranchissant ce l’esclavage et en faisant de nous son peuple élu.

  1. Et celui qui ne comprend pas la Agadah.

C’est soirée qui se situe dans l’émotion et la prise de conscience c’est pourquoi la lecture basique ne suffit pas pour que l’on soit acquitté de cette obligation. La compréhension est indispensable. Si votre niveau d’Hébreu est trop faible, une préparation doit être envisagée pour que le soir venu l’expérience soit plus riche en vue de se rapprocher le plus possible de revivre cet événement de la manière la plus intense possible. Toute l’énergie est placé dans le nettoyage de la maison et la préparation de la fête au niveau des repas mais si c’est pour ne pas vivre intensément cet événement alors à quoi bon ? Le chef de file, celui qui mène le Seder doit d’assurer que tous ont bien compris les parties essentielles du Seder.

  1. Les parties fondamentales de la narration de la sortie d’Egypte

– Le passage des 10 plaies.

– La partie qui commence par :”Rabbane Gamliel disait…” jusqu’au second verre de vin.

  1. Sommes-nous chronométrés pour raconter la sortie d’Egypte ?

Pour bon nombre de personnes la Agadah c’est l’occasion de faire des commentaires des explications. Mais ce n’est pas le temps de le faire. Il faut rester concentré sur l’objectif de narration et les explications et commentaires ne sont là que pour donner plus de corps et de détails à l’histoire. Chacun des participants doit être alimenté en explication en fonction de son niveau et de ses capacités intellectuelles. Ne pas oublier les enfants à qui il faut raconter la sortie d’Egypte avec des illustrations et des descriptions visuelles pour capter leur attention. Tous cela doit nous emmener aux 12 coups de minuit limite pour consommer l’Afikomane qui constitue la clôture du récit de la soirée.

  1. Pendant la Braha de la Matsa

– Celui qui dirige le Seder doit penser à rendre quitte tous les participants au moment où il récite les bénédictions.

– Chacun des convives doit, à son tour avoir l’intention de se rendre quitte par la bénédiction du chef de famille.

– Le consommation de la Matsa est obligation le soir du Seder de Pessah

– Au moment de la Bra’ha sur la Matsa on doit également penser au Sandwich de  Kore’h et à l’Afikomane.

– Et surtout bien penser à s’accouder sur le côté gauche.

  1. Le repas et ses restrictions

Comme vous pouvez le constater la soirée est chargée, tant en récits qu’en aliments et il est de mise de se contenir pendant dans le repas pour ne pas tomber dans l’excès. Se prémunir contre la somnolence qui pourrait résulter d’un repas trop copieux mais également garder une petite place pour l’Afikomane qui se mange à la fin du repas.

Pour ne pas dépasser les 12 coups de minuit, nous devons faire attention de ne pas trop frôler les limites et se donner une marge confortable pour consommer l’Afikomane avant les 12 coups de minuit.

Attention au dessert et aux confusions qu’il peut y avoir quant à ses consommation en particulier si ce dessert est un fruit. On pourrait tomber dans un dilemme quant à la récitation de la bénédiction particulièrement si c’est un fruit de la terre et ce par rapport aux bénédictions que nous avons déjà faite avant le repas (Quarpasse).

  1. Le verre de vin que nous laissons pour le prophète Elyahou

Nous restons dans cet esprit d’affranchissement et du rédempteur final que nous attendons tous. De la même façon qu’Ashem nous a libéré une fois il va récidiver en nous envoyant le prophète Elyaou qui viendra nous annoncer la venue du rédempteur final.

Que fait-on de ce verre ? Certains le couvre pour pouvoir le consommer le lendemain au kidouch du matin, d’autres le verse tout simplement.

  1. La louange à Ashem avec le Chir Hachirim (Chant des chants) après le Seder

Lorsque nous pensons avoir finis, non ce n’est encore pas finis, nous récitons le Chir Hachirim. Ce chant represente le lien de dévotion total et mutuel entre Ashem et le peuple juif.

Il est bon de veiller cette nuit pour continuer après le Seder de Pessah à approfondir les miracles et autres merveilles dont Ashem nous a gratifiés. Toutefois ceux qui seraient épuisés pourront aller se reposer de manière à pouvoir prier de manière convenable le lendemain.

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